Mario Murua

Né en 1952 à Valparaiso, Chili. Il vit à Paris.

Ce peintre chilien apparaît comme l’un des artistes latino américains majeurs de sa génération, soutenu par le grand Roberto Matta qui voyait en lui son fils spirituel. Cet artiste engagé arrive en France à la fin des années 70 chassé par Pinochet. Son œuvre tout entière nourrie de magie surréaliste et de visions sensationnistes trouve tout naturellement sa place sur la scène française des années 80. C’est en 1982 qu’il a fondé le groupe Magie-Image, collectif artistique intégrant les artistes Magie Cogollo Aresti, Kaminer, Zarate et Cuevas. Poursuivant le chemin artistique de Wilfredo Lam et Roberto Matta, ils ont travaillé sur le thème de rédemption des racines sud-américaines et des formes originales en s’insurgeant contre la « dictature graphique » de l’art européen formel et officiel. Leur démarche artistique était, avant tous, identitaire, picturale et ethnologique. De retour au Chili en 1995, Murua établit la Nouvelle Ecole de Santiago en vue d’introduire le concept de Can Image et de proposer la circulation des images en tant que langage visuel à nature universelle auprès des jeunes artistes. Selon l’artiste, le défi est de faire ressortir les sources de la créativité de chacun à travers des expériences d’apprentissage et la pratique artistique. Son univers pictural à l’esprit mystique peuplé des créateurs fantastiques et symboles tirés des cultures et des religions archaïques sud-américains se dévoile à nos yeux comme une sorte de rêves  de l’humanité primaire d’une beauté intacte, magique.

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Ce peintre, étant aussi un poète talentueux nous traduit ainsi sa pulsion créative : Lorsqu’il m’arrive d’avoir d’évidentes hallucinations sous la forme d’images qui me collent à l’imaginaire comme la peinture, mon travail consiste à les sortir de mon esprit au moyen de la pratique picturale. Ne sachant qui m’envoie ces images ou ces transmissions spatiales, j’ai un peu étudié la transe, la communication par les signes et les symboles de la culture universelle. J’en ai déduit qu’il s’agit là du moteur éternel dont parlaient les anciens alchimistes.